Antigone – d’après Jean Anouilh (2017)

Au cours de la saison 2017/2018, les membres de l’atelier théâtre de l’AMAPP ont réalisé une adaptation de l’œuvre Antigone, d’après le texte original de Jean Anouilh.

Ce projet a été présenté pour la première fois au Nouveau Cap d’Aulnay-sous-Bois le dimanche 14 mai 2017. Il sera denouveau présenté les 11 et 12 novembre 2017 au Théâtre de la Bergerie de Survilliers.

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> Télécharger l’affiche des représentations au Théâtre de la Bergerie de Survilliers

L’atelier théâtre de l’AMAPP est une troupe constituée de jeunes amateurs de 15 à 25 ans qui partagent chaque semaine et depuis plusieurs années leur passion pour le théâtre.

L’idée de monter Antigone est née progressivement au cours du travail : les événements tragiques que traverse notre société sur les plans social, politique et humain, amènent de nombreux jeunes à se demander quels choix ils doivent faire pour s’accomplir. Envers en contre tous, Antigone décide d’accomplir son destin, même s’il est tragique. Donner à voir le courage d’Antigone, sa force, son sens des responsabilités qui dénonce toutes nos faiblesses habituelles, nous a semblé essentiel aujourd’hui.

De plus, de nombreux membres de la troupe ont exactement l’âge des personnages de l’histoire…

Nous avons respecté le texte d’Anouilh dont nous avons cependant coupé certains passages, très didactiques et peu utiles à la dynamique tragique.

Nous avons pris l’option de distribuer le texte de chaque personnage entre plusieurs acteurs afin que chacun puisse goûter à la spécificité et à la difficulté de tous les personnages.

Ce sont les costumes, évoquant l’univers de l’Antiquité, qui permettent aux spectateurs de suivre les transmissions de rôles.

La musique est aussi un élément important de la mise en scène. Un batteur et un accordéoniste scandent le texte et inscrivent une rythmique qui a pour ambition de recréer le rythme propre au chœur antique.

Enfin, nous avons emprunté à Cocteau la présence des trois Parques, ces divinités qui président au destin de l’homme dans l’imaginaire grec.

Photos : © Philippe Minder/AMAPP

Quelques mots sur Antigone de Jean Anouilh…

Antigone est la fille d’Œdipe et de Jocaste, souverains de Thèbes. Après le suicide de Jocaste et l’exil d’Œdipe, les deux frères d’Antigone, Étéocle et Polynice se sont entre-tués pour le trône de Thèbes. Créon, frère de Jocaste est – à ce titre – le nouveau roi et a décidé de n’offrir de sépulture qu’à Étéocle et non à Polynice, qualifié de voyou et de traître. Il avertit par un édit que quiconque osera enterrer le corps du renégat sera puni de mort. Personne n’ose braver l’interdit et le cadavre de Polynice est abandonné au soleil et aux charognards.

Seule Antigone refuse cette situation. Malgré l’interdiction de son oncle, elle se rend plusieurs fois auprès du corps de son frère et tente de le recouvrir avec de la terre. Ismène, sa sœur, ne veut pas l’accompagner car elle a peur de Créon et de la mort.

Antigone est prise sur le fait par les gardes du roi. Créon est obligé d’appliquer la sentence de mort à Antigone. Après un long débat avec son oncle sur le but de l’existence, celle-ci est condamnée à être enterrée vivante. Mais au moment où le tombeau va être scellé, Créon apprend que son fils, Hémon, fiancé d’Antigone, s’est laissé enfermer auprès de celle qu’il aime. Lorsque l’on rouvre le tombeau, Antigone s’est pendue avec sa ceinture et Hémon, crachant au visage de son père, s’ouvre le ventre avec son épée. Désespérée par la disparition du fils qu’elle adorait, Eurydice, la femme de Créon, se tranche la gorge.

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